Il faut savoir que mes 2 enfants se sont présentés dans leurs classes respectives: le mister en CP et la miss en grande section -oui, ils font participer les maternelles dans leur école.
Les enseignantes avaient effectué tout un travail autour du sens de cette élection mais aussi -et surtout- autour de la blessure narcissique potentielle en cas de non élection. " Si vous n'êtes pas élu(e), ça ne veut pas dire qu'on ne vous aime pas..." "Il faut choisir l'élève qui pourra le mieux porter la parole de la classe, pas celui qu'on aime le plus..." Du vrai travail de pro!
Il s'avère qu'à 2 jours d'intervalle, le grand a obtenu 0 voix -ils n'avaient pas le droit de voter pour eux-mêmes- et la petite a été élue!
Heu... comment on gère ça nous après, à la maison?
L'élection de numéro 2 m'a laissée bouche bée. Fière et interloquée.
Jamais je n'aurais imaginé qu'elle puisse se présenter. Moi qui étais une enfant si timide, qui rasais les murs, j'avais donc une fille qui avait candidaté, à 4 ans et demi, et qui avait des idées à proposer et à formuler devant les adultes et les grands des autres classes. D'accord...
La non élection de numéro 1 m'a brisé le coeur. 0 voix, quand même... Je me mettais à sa place et pouvais ressentir ce que ça pouvait faire.
Il était également jaloux de sa soeur, normal, et le formuler l'a aidé à le dépasser.
On en a beaucoup parlé. Nous, parents, avons aussi raconté comment on était enfants et que c'était déjà génial qu'il se soit présenté, qu'il pourrait réessayer -ou pas- l'année prochaine, que ses idées étaient intéressantes...
Les 2 situations ont été aussi riches l'une que l'autre, pas pour les mêmes raisons. Un moment important pour l'un et pour l'autre qui les a fait grandir et qu'ils ont géré comme des chefs.
Elu(e) ou non, je suis très fière d'eux.
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